08/04/20
Christophe Lannelongue, directeur de l’Agence régionale de Santé du Grand Est a été limogé de ses fonctions, en conseil des ministres, mercredi 8 avril. Il y a quatre jours, en pleine épidémie de coronavirus, il avait assuré, que le plan de suppression de 174 lits et de 598 postes au CHRU de Nancy allait poursuivre sa “trajectoire”.
Vous avez le sentiment d’être un fusible ?
Je ne suis pas en colère. Je ne fais pas de politique, je suis un fonctionnaire loyal. Je ne dis pas que je suis indispensable. On faisait et on fait du très bon travail, avec des équipes et du personnel soignant remarquables.
05/04/20
Plusieurs courriers ont été envoyés au gouvernement pour faire fléchir la décision de l’État. Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que le plan était suspendu.
C’est une décision qui ne passe pas, à Nancy. Lors d’un entretien au quotidien régional l’Est Républicain, le directeur de l’Agence régionale de santé n’a pas remis en cause la suppression de 598 postes et 174 lits d’ici 2025, prévu dans les orientations du Copermo, le comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins. Depuis, les élus et l’hôpital se mobilisent rapporte France Bleu Sud Lorraine. Plusieurs courriers ont été envoyés au gouvernement pour faire fléchir la décision de l’État.
Le président PS du conseil départemental Mathieu Klein s’adresse à Emmanuel Macron. Il réclame “ l’annulation de la dette de l’hôpital ” et de “ mettre un terme à la fermeture de lits, aux 598 suppressions de postes envisagées “. Sur franceinfo dimanche 5 avril, Mathieu Klein a estimé que maintenir ce plan est “ totalement incompréhensible, incongru, déplacé et provocateur “. En pleine cris sanitaire, “ le message n’est pas bon ” pour les personnels, cingle Mathieu Klein. […]
Le ministre de la Santé Olivier Véran a finalement répondu sur Twitter au courrier de Laurent Hénart et Christian Rabaud. Il assure que “ tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra” la crise sanitaire “. Olivier Véran ajoute qu’à Nancy “ comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au Covid-19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre Hôpital. ”