Le tribunal civil de Bruxelles a déclaré non fondée l’action en responsabilité intentée contre l’État belge par la mère du jeune Ismaïl parti en Syrie.
L’adolescent de seize ans, qui gravitait autour du prédicateur Jean-Louis Denis, avait pris un avion à destination d’Istanbul le 4 avril 2013, avec Bilal, son camarade de l’Athénée Fernand Blum à Schaerbeek. La mère d’Ismaïl, qui n’a plus de nouvelles de son fils depuis 2017, estimait que l’État belge avait une responsabilité dans ce départ. Elle a mandaté son conseil, Me Alexis Deswaef, pour faire appel du jugement.
Le tribunal a tout d’abord estimé que rien dans le dossier ne permettait d’établir que l’État belge savait qu’Ismaïl était radicalisé et prêt à partir pour rejoindre le jihad en Syrie. «Le seul fait qu’Ismaïl, parmi d’autres jeunes, fréquentait une mosquée et une association caritative, deux institutions sous surveillance dans le cadre de suspicion de filière de recrutement qui serait dirigée par Jean-Louis Denis, ne suffit pas à établir que l’État belge savait ou aurait dû savoir qu’il y avait un risque de recrutement d’Ismaïl par Jean-Louis Denis ou savait que le jeune garçon préparait un départ en Syrie», établit le juge.
«Madame déclare également avoir demandé aux services de police de mettre son fils sous surveillance, mais elle ne dépose pas le moindre élément de preuve de pareille demande», ajoute-t-il.