Alors que le monde attend avec impatience de voir quels seront les impacts à long terme de COVID-19, beaucoup ont trouvé du réconfort dans la plateforme populaire TikTok. Mais un chercheur en intelligence artificielle, Marc Faddoul, démontre que la plateforme peut renforcer les préjugés raciaux. (…)
Dans une série de tweets, Marc Faddoul a indiqué qu’il avait fait une expérience de son côté et découvert que TikTok recommandait des comptes en se basant sur ceux qu’il suivait déjà. Ce n’est pas inhabituel, car c’est ainsi que fonctionnent les algorithmes des médias sociaux. Ce qui était intéressant pour Marc Faddoul, c’est que les caractéristiques physiques de la photo de profil d’une personne étaient imitées dans les recommandations de TikTok. Par exemple, s’il suivait une femme blanche aux cheveux blonds, une série d’utilisateurs de TikTok ayant la même apparence s’ajouterait à ses recommandations.
Si, au contraire, Marc Faddoul suivait un homme asiatique, de la même manière, d’autres comptes d’hommes asiatiques figureraient dans ses recommandations. Un porte-parole de TikTok a fait savoir à BuzzFeed News que ce phénomène est connu sous le nom de filtrage collaboratif. Ce qui est problématique avec le filtrage collaboratif, a indiqué Marc Faddoul, c’est qu’il « peut aussi reproduire n’importe quel préjugé dans le comportement des gens ». Si la majorité des créateurs populaires sur TikTok sont blancs, par exemple, cela peut empêcher que les créateurs de couleur ayant moins de followers soient vus et recommandés aussi souvent sur la plateforme.