InfoMigrants s’est entretenu avec l’auteure du livre “Ikambere, la maison qui relève les femmes”. Il raconte le quotidien de femmes à la fois exilées et atteintes du sida. C’est grâce à l’association Ikambere, en Seine-Saint-Denis, autour d’un repas, d’une séance de sport ou encore de discussions, que ces femmes ont pu renaître et accepter la maladie.
[…]IM : Comment vivent les femmes immigrées en France avec la maladie ? Quelles sont les principales difficultés qu’elles rencontrent ?
A.D.L. : Leurs principales difficultés sont des problèmes “classiques” d’immigrés arrivant en France : trouver un logement à soi et ne plus être ballottée, où trouver de la nourriture, s’insérer dans le tissu professionnel, trouver des formations… Ce qui revient le plus chez les plus précaires, c’est de loin l’absence de logement.
Étrangement, la maladie est beaucoup moins difficile à gérer que le quotidien type d’un migrant en région parisienne. Car une fois que le diagnostic est posé, les assistantes sociales d’Ikambere aident les femmes à faire rapidement une demande de titre de séjour pour soins. Elles obtiennent immédiatement un récépissé qui ouvre au séjour régulier et garantit un accès au système de santé.
[…]Toute la mobilisation autour du VIH est très ancienne, les procédures sont donc fluides. Et dans la communauté africaine, l’information selon laquelle le VIH permet de faire une demande de titre de séjour pour soins est bien connue. Pour ces migrantes séropositives, le domaine de la santé est celui où ça se passe le mieux, tout s’enchaîne très vite et elles sont bien prises en charge.
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