(…) Si le dispositif de chômage partiel permet de passer le cap de la crise, en suspendant les contrats de travail, il ne garantit en rien leur pérennité en sortie de confinement et reprise d’activité. Certes, l’État ne repliera pas son plan de soutien du jour au lendemain mais il ne va pas régler pendant des mois les salaires de plusieurs millions de personnes. Et sans cette perfusion, les entreprises exsangues après des semaines à l’arrêt ou au ralenti n’auront d’autre choix que de licencier. (…)
Toute la question est maintenant de savoir ce que le gouvernement va faire face à ce déferlement attendu et inévitable de plans sociaux. Et ce d’autant que l’emploi a déjà entamé son inexorable descente aux enfers – les déclarations d’embauche ont plongé de 22,6 % en mars, les offres d’emploi cadre, de 40 % (…)
La purge qui se prépare, il faut en être conscient, va être d’une violence, inédite. Les suppressions de postes se chiffreront en centaines de milliers, si ce n’est en millions. (…)