C’est une manifestation silencieuse qui n’est visiblement pas du goût de tout le monde. A Toulouse, une jeune femme a été placée en garde à vue pendant plusieurs heures pour avoir mis une banderole “Macronavirus, à quand la fin ?” sur sa maison. Associations, Ligue des droits de l’homme, partis poilitiques ou syndicats dénoncent ce vendredi une “police politique”.
Avec ses six colocataires, Raphaëlle (prénom d’emprunt) voulait “dénoncer et questionner la population sur la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19”. […] Le 21 avril 2020, où une patrouille de 5 policiers se présente à leur domicile. “Ils nous ont fait signe de sortir de chez nous et nous ont indiqué que notre banderole constituait une infraction” témoigne Raphaëlle. “Ils nous ont dit que c’était un message offensant envers le chef de l’Etat et nous ont demandé de retirer la banderole, ce qu’on a fait.” […]
Lorsqu’elle se présente au commissariat à 11h00, le 23 avril 2020, la jeune femme apprend qu’elle est en garde à vue. […] Pour l’avocate de la jeune femme, Claire Dujardin, “cette garde à vue est totalement disproportionnée. Elle a donné spontanément son identité, s’est présentée spontanément au commisssariat, elle aurait très bien pu être entendue en audition libre. Là, on l’a placée sous la contrainte et elle est restée 4 heures.” […] Et l’avocate de rappeler qu’en France, il n’existe plus de délit d’offense au chef de l’Etat. […]