Leurs maisons, ces familles les avaient déjà ouvertes à de jeunes migrants, pour les aider à construire un nouvel avenir. Le confinement, les fait vivre désormais ensemble tout le temps.
Chez les Durieux, la maison est ouverte sur le monde.[…]L’une des deux chambres qu’ils louent habituellement à un étudiant, était libre. Abdoulaye et Jabed, 16 et 17 ans, tous les deux scolarisés au lycée Vaucanson, sont arrivés. Le premier est Guinéen, le second, Bangladais. Ils ont pris leurs marques.
[…] Ils nous aident. Ça se passe super bien. C’est facile de vivre avec eux », poursuit le père de famille qui estime être devenu « cohérent » avec lui-même. « Ce n’est pas courageux, ce n’est pas audacieux. J’aurais dû le faire depuis longtemps », indique encore le père de famille, qui, depuis 5 ans, a multiplié, avec des élèves, les immersions à Lampedusa et Grande-Synthe.
Jabed, en situation de recours, attend la date de son passage devant le juge. Pour Abdoulaye, le recours n’a pas abouti. « Il a décidé de faire appel et de rester ici. » Le jeune homme aura 17 ans en mai. Et veut devenir maçon. « Les Compagnons du devoir ont déjà flashé sur lui. »
[…] Chez Michèle et Jean, à Tours, c’est un jeune Malien, que nous appellerons D., qui a pris de nouvelles habitudes[…] Il n’est pas scolarisé, mais profite de l’engagement des enseignants retraités qui constituent l’école alternative imaginée par Utopia 56 Tours. […] D., en procédure de recours, veut devenir boulanger.