Repérés et rejoints par la Garde côtière et la Guardia di Finanza. Il y a 16 femmes et 4 enfants. Ils seront tous transférés en Sicile car le hotspot est surpeuplé de personnes en quarantaine
Un groupe de 56 migrants a débarqué la nuit dernière à Lampedusa. Ils étaient sur un bateau en bois qui a quitté la Tunisie et “repéré” quand il était en vue de la capitale des îles Pélagie, à un mile de la côte. Ils ont été rejoints par un patrouilleur des garde-côtes et un de la Guardia di Finanza, puis escortés jusqu’à la jetée de Favaloro où les migrants ont été débarqués et immédiatement soumis aux premiers contrôles sanitaires, à la fois routiniers et anti-coronavirus. Ils viennent du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Tunisie elle-même. Seize d’entre eux sont des femmes, tandis que quatre autres sont des mineurs, dont trois non accompagnés.
Leur transfert en Sicile est prévu pour la journée car le hotspot d’Imbriacola accueille déjà 116 autres personnes, vingt de plus que la capacité prévue, arrivées ces dernières semaines et actuellement en quarantaine. Les 56 migrants seront ensuite embarqués sur le ferry qui fait la navette avec Porto Empedocle puis transférés dans un centre d’accueil en Sicile où ils devront passer la quarantaine.
Il n’y a pas eu d’arrivées de migrants à Lampedusa depuis deux semaines, en partie à cause des mauvaises conditions de la mer. Les prévisions météorologiques pour les prochains jours indiquent au contraire une amélioration, au moins jusqu’au 1er mai, ce qui nous fait penser à d’éventuels nouveaux départs de migrants des côtes africaines. Dans les prochains jours, selon ce que les maires de Lampedusa et de Pozzallo ont rapporté aux membres du Comité Schengen après l’avoir entendu du ministère de l’Intérieur, un « ferry-quarantaine » devrait être ancré dans la portion de mer entre Lampedusa et la Sicile pour accueillir les migrants qui devraient arriver en Italie, comme cela s’est passé devant Palerme avec le ferry Rubattino qui a embarqué les 150 personnes sauvées par les bateaux d’ONG, Alan Kurdi et Aita Mari, avant Pâques. Il n’y a actuellement aucun navire d’ONG humanitaire en Méditerranée centrale.