La pandémie révèle des évolutions profondes du système international que les Occidentaux ont souvent été tentés d’ignorer, analyse le haut fonctionnaire Pierre-Henri d’Argenson. Seules une politique de puissance et une vision réaliste des enjeux mondiaux permettront selon lui à l’Europe d’éviter la marginalisation stratégique.
(…) Nous ne croirons plus à l’article de la doxa mondialiste qui prétend que tout le monde est chez soi partout.
(….) La Chine est le seul « challenger » ayant à la fois la capacité et la volonté de détrôner les États-Unis et l’Occident de leur place de leader mondial.
(…) L’Europe est aujourd’hui devenue la zone tampon de l’affrontement entre la Chine et les États-Unis.
(…) L’Europe doit se recentrer sur son marché intérieur.
(…) Cette crise nous offre peut-être une occasion d’échapper à la décomposition poursuivie depuis quelques décennies.