ZUTPHEN – Selon la justice, il n’y avait aucune chance réelle de voir une épidémie se déclarer à la prison de Zutphen fin janvier, lorsque quatre Français ont tenté de libérer le criminel de haut rang Omar L. L’outil d’affûtage qu’ils ont utilisé était trop faible et L. n’aurait probablement pas pu passer par-dessus une clôture non plus.
L’avocat de l’un des suspects, Jan-Hein Kuijpers, l’a soutenu jeudi au tribunal de Zutphen, où une première audience a eu lieu autour de la spectaculaire tentative d’épidémie du début de cette année. Un des suspects français s’est présenté au portail en tant que visiteur. Lorsque la porte s’est ouverte, il a mis une cage à oiseaux avec lui et a calé le portail de la prison, de sorte qu’il ne pouvait plus être fermé. Puis ses complices ont pu se glisser à l’intérieur avec lui.
Puis les intrus ont tenté de forcer une porte en acier avec une meuleuse et un coupe-béton. Selon Kuijpers, un “objet de dix-huit watts provenant d’un magasin de bricolage ou de Blokker”, a-t-il déclaré. Selon l’avocat, la tentative était si amateur qu’elle était vouée à l’échec.
Chaos
C’est ce qui s’est passé. Bien qu’Omar L., condamné à la prison à vie, se soit tenu dans la cour de l’autre côté du mur, les Français ont laissé tomber la tentative parce qu’ils ne pouvaient plus ouvrir la porte. Un incendie avait également éclaté à cause des torches utilisées par les suspects. Vraisemblablement pour créer de la fumée afin qu’ils ne soient pas visibles. Après la tentative, les quatre ont été arrêtés.
Selon le procureur, une opération professionnelle avait été mise en place. Quatre hommes ont été recrutés en France, du matériel a été fracassé et une voiture a été volée. Les quatre ont été accusés de tentative d’évasion, d’incendie criminel et de vandalisme.
Communiqué
Les avocats Kuijpers, Jan Vlug, Arne Kloosterman et Sanne Schuurman ont demandé au juge de suspendre la détention préventive des quatre. Il n’y aurait aucun danger de fuite. Ils supposent que la peine maximale sera de trois ou quatre ans. Pourquoi les quatre s’enfuiraient-ils alors ? D’après Vlug, son client veut retourner au travail. Vlug a déclaré qu’il avait un emploi bien rémunéré dans une mairie de la banlieue parisienne.
Le tribunal se prononcera vendredi sur les demandes des avocats. La prochaine audience aura lieu le 16 juillet. Il est possible que l’affaire soit alors traitée sur le fond.
(Merci à Pierre BXL)