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Deux semaines après la collision entre un deux-roues et une voiture de police, les premiers éléments de l’enquête semblent affaiblir la thèse d’une bavure.

[…] Deux semaines après l’accident controversé, qui a généré des violences urbaines en région parisienne et au-delà, les circonstances commencent à s’éclaircir. Deux enquêtes sont ouvertes : l’une confiée à la sûreté départementale des Hauts-de-Seine et visant Mouldi C. pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « rodéo motorisé », l’autre à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) afin de déterminer s’il y a eu faute des policiers de la BAC impliqués dans la collision.

Selon les éléments d’enquête dont nous [Le Parisien] avons pris connaissance, les premières constatations techniques semblent affaiblir la thèse d’une « bavure policière », largement répandue sur les réseaux sociaux et dans les banlieues. Ce que confirme la procureure de Nanterre (Hauts-de-Seine), Catherine Denis : « L’exploitation d’une nouvelle vidéo accrédite la version des policiers. Elle montre que leur véhicule était bien à l’arrêt et que le motard est arrivé très vite en changeant de trajectoire. »

«Il roulait à vive allure, en faisant des runs»

(…) . Il s’agit d’un modèle de 80 cm3, révisé le matin même, mais non homologué. Le jeune homme [30 ans ndlr] ne dispose pas du permis adéquat pour le conduire. (…) Déjà verbalisé à trois reprises pour avoir bravé le confinement,  (…) La nuit est tombée et il circule, par ailleurs, sans casque ni feux. (…) « Il roulait à vive allure, en faisant des runs et en actionnant excessivement son régime moteur », affirme l’un des fonctionnaires lors de son audition. (…) , confirme en tout cas que Mouldi C. « a accéléré fortement » avant la collision. Et, plus troublant, elle laisse penser qu’il a bifurqué au dernier moment. […]

 (…)  En outre, une analyse toxicologique a mis en évidence un taux d’1,7 ng/ml de THC dans le sang du suspect, ce qui indique qu’il était sous l’emprise du cannabis au moment des faits. […]

« Ces éléments ne contredisent pas la version de mon client selon laquelle le policier a ouvert la portière au dernier moment dans l’intention de le faire tomber, d’où l’impact au niveau de la tranche, maintient l’avocat de Mouldi C., Me Stéphane Gas. Il n’a pas pu éviter la collision. » […]

Le Parisien

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