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Le grec Margaritis Schinas s’est fait connaître à travers l’Europe avec ses apparitions quotidiennes en tant que porte-parole de la commission Juncker jusqu’à ce qu’il devienne, en décembre, vice-président de la Commission européenne et chargé de promouvoir le mode de vie européen. Une dénomination controversée à l’époque qui englobe la coordination des questions de santé et de migration, et à ce titre, participe à l’organisation de la conférence virtuelle des donateurs pour le coronavirus qui est lancée aujourd’hui. Dans l’interview avec La Vanguardia, il définit les ambitions de cette initiative et annonce un nouveau pacte pour encadrer la migration dans l’Union européenne

[…] Vous coordonnez les politiques migratoires. Comment le coronavirus a-t-il affecté l’arrivée des migrants ?

La crise a réduit la pression migratoire aux frontières de l’UE. Mais la réponse de l’Europe à la migration ne peut se limiter à un effort perpétuel de gestion de crise. Il ne peut s’agir d’une séquence constante de gestion des situations d’urgence. Nous avons besoin d’un cadre européen unique, global et permanent pour la politique de migration et d’asile. Ce printemps, nous proposerons un nouveau pacte sur les migrations.

À quoi ressemblera ce pacte ?

Je le vois comme un bâtiment de trois étages. Au premier étage, la dimension extérieure, avec des relations avec les voisins et les pays d’origine et de transit pour aider à créer des opportunités là-bas, et éviter d’avoir à confier la vie entre les mains des trafiquants en Méditerranée. Au deuxième, une gestion efficace et commune de nos frontières, en donnant les moyens à nos gardes-frontières, qui en ont besoin comme nous l’avons vu à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Et au troisième étage, un système de partage des charges, des obligations, assumer la responsabilité de l’asile entre nous tous et de ne pas laisser les pays de premier accueil, comme l’Espagne, l’Italie, la Grèce ou Malte, porter un poids disproportionné.

En matière de partage des charges, l’UE a déjà échoué lamentablement.

L’Europe ne peut se permettre un second échec sur une question aussi importante que l’immigration. Nous avons échoué en 2016 parce que certains gouvernements n’ont pas accepté le troisième étage du bâtiment, celui du partage des charges. Mais le premier et le deuxième étage n’étaient pas aussi avancés. Les relations extérieures et la gestion des frontières sont des éléments de responsabilité qui n’étaient pas aussi développés.

Cette fois, nous avons plus d’arguments. […]

lavanguardia.com

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