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Hafsa Sliti fait partie de ces femmes belges que des avocats tentent de faire revenir du nord de la Syrie, avec leurs enfants. L’État belge s’y oppose. Une bataille légale est engagée, à coups de recours et d’appels.

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Interviewée fin février, Hafsa Sliti semble en bonne santé. Ses enfants, une fille et un garçon de 3 ans, le sont aussi. En aucun cas, elle ne voudrait s’en séparer. Elle fond en larmes. Elle ne comprend pas pourquoi la Belgique ne fait rien pour les rapatrier. “La Bosnie, le Kazakhstan, l’Algérie sont venus nous chercher. Comment la Belgique, qui applique les droits de l’homme, ne fait rien ?”, dit-elle.

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La question interpelle d’autant plus qu’Hafsa Sliti est la fille d’un vétéran du djihadisme, Amor Sliti, et la nièce d’un autre djihadiste, Hicham Sliti, détenu pendant 12 ans à Guantanamo. Le djihad est une affaire de famille chez les Sliti. Il résulte de leur conversion en Belgique à un islam radical, à la diabolisation de l’Occident et au rejet des pays musulmans modérés, parmi lesquels la Tunisie dont leur famille est originaire.

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Aujourd’hui, elle demande “une deuxième chance”. […] Pourtant, son ancien profil Facebook, publié en octobre dernier par le média flamand P-Magazine, raconte une autre réaction le 14 novembre 2015 lors des attentats de Paris. “What goes around comes around”, écrit-elle avec un émoticone en forme de clin d’œil. En français, on peut traduire cela par “on récolte ce que l’on sème”.

LaLibre

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