07/05/2020
En province, c’est une antenne-relais de téléphonie mobile qui a été détruite par le feu dans la nuit de mardi à mercredi à Oriol-en-Royans, dans la Drôme. Des milliers d’abonnés de Bouygues ou SFR sont privés de téléphone portable au moins jusqu’au 8 mai.
Lundi, ce sont des câbles de fibre optique qui ont été découpés à Ivry et Vitry, dans le Val-de-Marne. « Le caractère structuré et méthodique de l’action ne doit rien au hasard », selon la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure. Un ou plusieurs individus ont soulevé une plaque d’égout pour atteindre et couper la fibre optique qui permet aux habitants, aux hôpitaux, aux commissariats et entreprises du sud-est de Paris d’être reliés au très haut débit
Selon les techniciens interrogés par la police, le préjudice s’élève à 1 million d’euros. […]
Au moins trois sites Internet de la mouvance ultragauche se sont réjouis de ce qu’ils définissent comme un « sabotage ». Le mode d’action est plébiscité par ces militants radicaux. Un de ces sites a par exemple diffusé le 29 avril un texte qui se félicite sans ambiguïté de l’incendie volontaire d’une entreprise italienne de nouvelles technologies en contrat avec l’État en matière d’« e-gouvernement », au prétexte qu’elle apporterait sa contribution à un « État policier ».
Le texte laisse entendre qu’il s’agit d’un exemple à suivre et d’un mode opératoire à reproduire, les banderoles et les manifs n’étant, selon les auteurs de la missive, pas efficaces. « Ce n’était pas une affiche, ce n’était pas un tag, c’était une marmite remplie d’essence à laquelle étaient attachées plusieurs cartouches de gaz, le tout assorti d’un retardateur rudimentaire peut-être défectueux », lit-on ainsi.
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06/05/2020
Sabotages à répétition depuis un mois
Ces coupures interviennent dans un contexte de sabotages à répétition sur l’ensemble du territoire depuis un mois. Avec toujours les mêmes cibles : les outils de communication. « Plus d’une vingtaine » d’actes de sabotages ou destructions symboliques ont ainsi été recensés en France, selon une note confidentielle du Service central du renseignement territorial (SCRT) datée du 23 avril, comme nous le révélions lundi. Avec, pensent les agents, l’ultragauche à la manœuvre.
Contacté, le Parquet national antiterroriste (Pnat) indique être informé des faits et rester « très attentif à ce phénomène de sabotage ». Des spécialistes de l’antiterrorisme estiment que ce sont des faits graves et préjudiciables, mais que la question doit être posée de savoir s’il y a un trouble à l’ordre public par l’intimidation et la terreur, qui est le propre du terrorisme.
L’article dans son intégralité sur Le Parisien