Plus de 300 migrants ont été interceptés ces dernières semaines par l’armée nigérienne à proximité de la Libye
[…]”Gambiens, Sénégalais, Maliens… Ils sont toujours déterminés à y aller. Un migrant m’a confié : ‘Je préfère mourir de coronavirus que de vivre la misère'”, témoigne Alassane Mamane, un fonctionnaire retraité vivant à Agadez, carrefour du désert et point de départ de nombreux migrants vers la Libye.Témoignage d’un ex-passeur, Idrissa Salifou : “Avant on pouvait passer, un peu, un peu, mais à cause des mesures anti-coronavirus (fermeture des frontières), la route est carrément bloquée. Les militaires ratissent le long de la frontière de jour comme de nuit. De l’autre côté également, les Libyens sont devenus très vigilants”, souligne-t-il. […] « Des gens (migrants) partent à Dirkou et à Madama à la frontière libyenne (pour espérer entrer en Libye), mais des dispositions ont été prises” pour les en empêcher […]
La Libye est en pleine guerre civile, mais le flot est loin de s’être tari. Les migrants “tentent en pagaille d’entrer en Libye. Ils parviennent à contourner les barrières (de sécurité). Les malchanceux se font prendre par les patrouilles militaires” […]
“Ils s’en foutent du coronavirus. A Agadez, certains ‘ghettos’ (cours intérieures où sont hébergés les migrants) ont rouvert, et les migrants guettent la moindre occasion pour foncer dans le désert” […]
Idrissa Salifou, l’ex-passeur, raconte : “Récemment, une soixantaine de véhicules transportant des migrants ont réussi à entrer en Libye, mais ils ont vite été cueillis par les gardes-frontières libyens qui les ont conduits vers une de leurs villes” […]
http://www.fdesouche.com/1358629-migration-plus-de-250-migrants-originaires-du-nigeria-du-ghana-et-du-burkina-faso-abandonnes-par-leurs-passeurs-en-plein-desert-a-la-frontiere-entre-le-niger-et-la-libye