Mayotte, 270.000 habitants, seul département français à ne pas avoir encore entamé son processus de déconfinement, est au cœur des préoccupations des autorités. Ce vendredi 15 mai, la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale tenait une réunion en visioconférence sur sa situation sanitaire et sécuritaire.
Depuis le début de la crise, 1210 cas de coronavirus et 16 morts y ont été relevés, ce qui fait de Mayotte le territoire ultra-marin le plus touché par la pandémie. À titre de comparaison, sur l’île voisine de La Réunion qui compte 860.000 habitants, seules 440 personnes ont été contaminées et aucun décès n’a eu lieu…
.@phgosselin pose une question de @Kamardine_M sur "la situation catastrophique à Mayotte" et "l'insécurité qui y règne".#DirectAN #QAG #COVIDー19 pic.twitter.com/rSAZG50tFw
— LCP (@LCP) May 12, 2020
« Le confinement n’a pas marché, ne marche pas», a déclaré avec force Ramlati Ali, députée LREM de Mayotte. «Il a marché un peu, il a marché au début, mais la population mahoraise est [désormais, NDLR] déconfinée de fait», a tempéré Dominique Voynet, directrice de l’Agence régionale de santé (ARS), soulignant à l’instar du recteur Gilles Halbout à quel point il est « difficile» de supporter le confinement « entre cinq tôles», particulièrement en cette période de ramadan. « 82% de la population de Mayotte vit sous le seuil de pauvreté. De très nombreuses personnes, souvent en situation irrégulière, vivent dans des habitations insalubres et exiguës», a expliqué Ramlati Ali aux participants à cette réunion. […]
Ali Debré Combo, élu référent sur le Covid-19 au conseil départemental a demandé une « augmentation des effectifs pour éviter des scènes de pillages et de violences ». Une position identique à celle de Mansour Kamardine, élu député LR de Mayotte, selon lequel « les violences, les pillages et le phénomène de bandes armées […] terrorisent certains quartiers». […]