Dans les quartiers Nord de Marseille, zone d’éducation prioritaire, les élèves sont une infime minorité à être retournés à l’école, contrairement à ce que souhaitait le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Le retour physique des élèves de ces zones défavorisées en classe était pourtant l’un des arguments clés du ministre, qui affirmait, lundi encore, espérer par ce biais, «faire revenir ceux qui (se) sont les plus éloignés de l’école» pendant le confinement.
Quatre arrondissements, dans le nord de Marseille, dont la population équivaut à celle de la ville de Bordeaux. Près de 30.000 élèves qui fréquentent des écoles en zone d’éducation prioritaire. Et à peine 909 écoliers qui ont retrouvé ce mardi leurs salles de classe , selon des données fournies à 20 Minutes par les élues de ces secteurs.[…] Dans les 15et 16e arrondissements voisins, on compte à peine «409 élèves sur 11.000 enfants», d’après la sénatrice Samia Ghali, élue de ce secteur et candidate elle aussi aux municipales. « Le gouvernement a raté sa cible, affirme la parlementaire. Il s’est dit qu’il ne fallait pas de décrocheur. Mais le volontariat est un échec !» […]
«{…] Il y a un vrai problème de confiance sur la situation sanitaire générale. Vous savez, l’épidémie a circulé dans le quartier. Des gens sont morts. Ça crée des inquiétudes légitimes.» «Ce sont dans ces quartiers où il y a aussi beaucoup de personnes à risques, rappelle Samia Ghali. C’est là qu’on trouve des diabétiques, de l’obésité, des problèmes cardiorespiratoires…» […]