Le 8 août 2018, à la sortie de la discothèque Le Petit Palace à Genève, trois femmes sont prises à partie par un groupe d’une demi-douzaine d’individus. Trois autres femmes tentent de s’interposer quand les coups commencent à pleuvoir : coups de pied, de poing et de béquille, alors même qu’une des femmes est à terre. Cette dernière est restée dans le coma pendant une semaine. Ahmed Yarzout et Nadir Naïm encourent jusqu’à 20 ans de prison ; Allan Parnot, 14 ans ; Donovan Gianini, 10 ans et Aboubacar N’Diaye, 7 ans. Des écarts de peines qui s’expliquent par la situation de récidive de certains des individus.
Rapidement, les auteurs de la sauvage agression, qui ont pris la fuite, sont identifiés grâce aux investigations conjointes de la brigade criminelle de la police judiciaire genevoise, en collaboration avec les services de police de la Haute-Savoie. […]
«Une véritable exécution, une agression inouïe ». L’avocat genevois Maître Assael ne prend pas de détour pour débuter sa plaidoirie. Il raconte d’emblée ces premiers instants avec une de ses clientes, quelques temps après les faits : «Lorsqu’elle est entrée dans mon cabinet pour la première fois, j’ai vu la trace de la semelle sur sa joue. Je n’oublierai jamais», lance-t-il, la voix profonde et émue. […] Maître Saskia Ditisheim n’est pas tendre avec les prévenus : «Dans leurs petits cerveaux machistes primaires, ils avaient catalogué Manon comme une pute.» […]
“C’était de la violence gratuite. Le tee-shirt noir (Ndlr : identifié comme Aboubacar N’Diaye) a donné à Hélène le coup de pied le plus violent que je n’avais jamais vu. Ses yeux se sont retournés, je l’ai vue mourir à ce moment là.“[…]