Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, était l’invité d’Europe 1 vendredi matin. Il est revenu sur la situation de Renault, dans une très mauvaise passe suite à la crise sanitaire du coronavirus. Renault, fleuron industriel français, se retrouve dans une très mauvaise passe, ayant vu ses usines et son réseau commercial paralysés par la crise du coronavirus et les confinements décidés notamment en Europe, qui y ont fait chuter le marché du neuf de 76,3% en avril. Le groupe était déjà fragilisé avant cet épisode, ayant subi en 2019 sa première perte nette en dix ans.
“ Il y a urgence à agir “, prévient Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, invité d’Europe 1 vendredi matin. “ Renault peut disparaître, les grands constructeurs industriels peuvent disparaître, il faut être lucide “, a-t-il estimé, ajoutant : “ Je n’ai jamais caché la gravité de la crise, et je ne cache pas la gravité de la situation de Renault. ”
“ Mais je sais aussi que Renault a des ressources exceptionnelles, des technologies exceptionnelles, des salariés qui sont motivés, des ouvriers qui sont compétents “, nuance le ministre. L’entreprise, selon lui, “ peut rebondir et va rebondir “, si elle définit une stratégie. “ Et la stratégie qui nous paraît la bonne pour Renault, en tant qu’Etat actionnaire, c’est d’en faire l’un des constructeurs technologiquement les plus avancés de la planète, en pointe sur le véhicule électrique “, détaille-t-il.