Dans une tribune, intitulée « “Police, du bon usage de la force”, l’ancien dirigeant de la Fédération autonome des syndicats de police, Jean-Louis Arajol, explique craindre de nouveaux conflits sociaux avec des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Pour l’éviter, il invite notamment les pouvoirs publics à interdire l’usage des LBD.
Outre la tragédie humaine, la crise sanitaire du Covid-19 va provoquer une crise sociale de grande ampleur. Les forces publiques de sécurité seront essentiellement utilisées pour des missions de maintien de l’ordre. Or, nous avons déjà vécu plus de quinze mois de conflits sociaux. Lors de ces manifestations, les forces de police ont été victimes de violences parfois graves. Des centaines de personnes ont été blessées, notamment par des tirs de LBD. Au fil des événements, le capital de sympathie du peuple envers les ‘gardiens de la paix’ s’est réduit comme peau de chagrin.
Les dernières images de cette tension extrême sont celles de l’affrontement entre policiers et pompiers. Tous les Français ont été consternés par cette bataille rangée entre deux corps au service de la sûreté du peuple. Comment en est-on arrivé là ?
Depuis l’épisode du confinement, le personnel soignant, mais aussi les infirmières, les caissières de supermarché, les routiers, les éboueurs sont perçus à leur juste valeur et comme des travailleurs indispensables. Il y a quelques mois, ils n’ont eu pour seule réponse à l’expression de leurs doléances que la répression. Aujourd’hui, des cours de justice internationales sont saisies. Et, demain, comme d’habitude, les responsables politiques se défausseront de leurs responsabilités sur les ‘gardiens de la paix’. […]