24/05/20
23/05/20
C’est l’assassinat d’un jeune habitant de Bagnols-sur-Cèze, abattu dans un lieu isolé près des vignes, qui est à l’origine de la flambée de violence dans le quartier des Escanaux. La victime a reçu trois balles tirées avec une arme de poing de très gros calibre diront les enquêteurs. Le jeune homme n’était pas encore décédé lorsque celui ou ceux qui l’ont éliminé l’ont aspergé d’un produit inflammable.
Les gendarmes de la section de recherches de Nîmes ont interpellé quatre suspects, qui comme la victime ont grandi dans la cité des Escanaux. L’un d’eux est passé aux aveux, reconnaissant avoir tué, pour une dette d’argent liée au stupéfiant, celui qu’il connaissait depuis l’enfance. Il a été mis en examen pour assassinat et écroué. Un second suspect est lui poursuivi pour avoir incendié le véhicule utilisé le soir du crime.
Les violences ont éclaté dans le quartier quand la justice a relâché le petit frère du suspect passé aux aveux, mis hors de cause dans cet assassinat mais fortement suspecté dans une autre affaire de tentative d’assassinat survenue peu avant le confinement et pour laquelle il sera convoqué prochainement, mais c’est surtout le retour au domicile familial du dernier individu remis en liberté et placé sous le statut de témoin assisté qui a déclenché les émeutes dans la cité.
Pour le maire de la commune, Jean-Yves Chapelet, « C’est une mauvaise décision de la justice » selon lui, on ne pouvait pas renvoyer cet homme dans le quartier, il était évident que ça allait dégénérer. « Il fallait anticiper et les héberger ailleurs avec sa famille. C’est de la provocation »
L’avocate de la famille de la victime évoque un “mal-être social dans le quartier auquel est ajoutée une décision de justice incomprise”.
(merci à Arthurin)