Depuis le début de la crise du coronavirus, des milliers de Français sont bloqués au Maghreb, parmi lesquels de nombreux habitants du 93. Ces derniers ont fait appel au député communiste Stéphane Peu, qui gère plus de 150 dossiers.
[…]Abdelkader, 73 ans, et son fils Medi, 28 ans, sont « assignés » à résidence à Bejaïa (Algérie). Ils devaient revenir le 25 avril. De rares avions décollent mais sans eux. Pourtant Medi, trisomique, avait des rendez-vous médicaux en France. Mais ils ne font pas partie des candidats prioritaires. Le consulat à Alger lui répète : « Il faut attendre votre tour ».
«A Bejaïa, le coronavirus frappe très fort. Les deux hôpitaux sont pleins»
Alors Abdelkader trompe son ennui en jouant au rami avec un cousin. « Je suis énervé. On a l’impression que c’est la guerre », lâche le retraité, qui vit dans la hantise de rater l’appel du consulat. « Je ne me sépare jamais de mon portable même pour aller aux toilettes. »
Ourdia, sa femme restée à Saint-Denis, tente de calmer son fils à distance : « Medi croit que c’est une punition. » A l’angoisse de l’attente s’ajoute celle de l’épidémie. « A Bejaïa, le coronavirus frappe très fort. Les deux hôpitaux sont pleins. Mon mari a même peur d’ouvrir la fenêtre. »
L’article dans son intégralité sur Le Parisien