La statue d’un célèbre journaliste italien, Indro Montanelli (mort en 2001), a été aspergée de peinture rouge par des inconnus l’accusant de «racisme» à Milan, suscitant dimanche une condamnation politique quasi unanime. L’inscription «raciste, violeur» a en outre été taguée à la peinture noire sur le socle de la statue dédiée à Indro Montanelli, dans le jardin du même nom au centre de Milan (nord de l’Italie), a constaté l’AFP.
Le groupe «Rete Studenti Milano e Lume», se présentant comme un «collectif universitaire» de la capitale lombarde, a revendiqué dimanche l’opération sur les réseaux sociaux. […] «Un colonialiste qui a fait de l’esclavage une part importante de son activité politique ne peut et ne doit pas être célébré sur la place publique», a justifié cette organisation, demandant l’enlèvement de la statue. «Dans un moment mondial aussi important (…), nous pensons que des personnages comme celui d’Indro Montanelli sont nuisibles à l’imagination de tous». […]
Classé à droite, l’homme se disait «anticommuniste» et «anarcho-conservateur», ce qui lui valut d’être étiqueté comme «fasciste» par la gauche italienne durant les années 1970 et 1980. […] «La statue doit rester là où elle est», a réagi sur les réseaux sociaux le maire de Milan, Beppe Sala, se disant disponible «pour toute discussion sur les thèmes du racisme et de Montanelli». «C’était un grand journaliste, qui s’est battu pour la liberté de la presse (…) Nous demandons une vie sans tache? Mais lorsque nous jugeons nos vies, pouvons-nous dire que la nôtre est sans tache? Les vies doivent être jugées dans leur complexité».