Fdesouche

La Commission présidée par Ursula von der Leyen publie mercredi un état des lieux du déclin et du vieillissement enregistré depuis trente ans par la population des pays de l’Est, ainsi que par celle de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne. Une évolution aux lourdes conséquences économiques, sociales et politiques

En 2019, pour la deuxième année consécutive, l’Union européenne a enregistré plus de décès que de naissances. Si sa population a continué d’augmenter légèrement, pour atteindre 513 millions d’habitants à la veille du Brexit, elle le doit uniquement à un solde migratoire positif. Certains pays comme l’Irlande, la Suède, le Danemark ou la France continuent d’enregistrer une croissance naturelle de leur population, mais d’autres sont déjà nettement engagés sur la pente du déclin. C’est le cas, depuis la fin des années 1980, de l’Europe de l’Est. Mais aussi, de façon plus récente, de pays du Sud comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce. Une tendance dont les dirigeants européens ont longtemps sous-estimé les implications économiques, sociales et politiques.

[…] c’est sur le sort de nombreuses régions en voie de dépeuplement que le rapport tire la sonnette d’alarme. En Bulgarie, en Roumanie, en Hongrie et dans les pays Baltes, d’innombrables villages se sont progressivement vidés. La baisse de la natalité qui a suivi l’effondrement du bloc soviétique, l’exode rural et l’ouverture des frontières européennes dans les années 2000 se conjuguent pour expliquer ce phénomène.

[…] Selon Ivan Krastev, il est essentiel d’examiner le lien entre la crise de la démographie européenne et celle de la démocratie. « Dès lors que les électeurs les plus jeunes et les plus éduqués partent en masse pour aller travailler en Allemagne ou dans les pays scandinaves, comment s’étonner que ceux qui restent s’en remettent à des dirigeants conservateurs, nationalistes et méfiants vis-à-vis des grands pays d’Europe de l’Ouest ? », interroge-t-il. […]

lefigaro.fr

Fdesouche sur les réseaux sociaux