La Cour européenne des droits de l’Homme a signalé lundi que le gouvernement français avait trouvé, à la mi-mai, un accord financier avec les proches de Lamine Dieng, mort en 2007 au cours de son interpellation.
Le gouvernement français va verser 145.000 euros aux proches de Lamine Dieng, un Franco-Sénégalais de 25 ans décédé en 2007 après une arrestation musclée à Paris, afin de solder les poursuites contre la France, a appris l’AFP lundi auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La justice française avait débouté les proches du jeune homme et ceux-ci avaient introduit une requête devant la CEDH en décembre 2017.
Le drame s’était déroulé dans la nuit du 17 juin 2007 au coeur du quartier des Amandiers. Appelés pour une affaire de tapage nocturne, les policiers avaient interpellé Lamine Dieng… dans des circonstances très mouvementées. Sous l’emprise de cocaïne et de cannabis, le jeune homme très agité avait été maitrisé par plusieurs policiers (8 au total étaient intervenus cette nuit là) dont certains appelés en renfort.
Plaqué au sol, porté dans le fourgon face contre le sol, puis entravé par des policiers agenouillés sur son dos, Lamine Dieng était mort dans le véhicule des forces. L’enquête de l’IGS (la police des polices) avait conclu à une mort naturelle par arrêt cardiaque, peut être due à une surdose de cocaïne. Mais une expertise médicale réalisée dans le cadre de l’instruction judiciaire ouverte un mois après les faits, indiquait que Lamine Dieng était mort d’une « asphyxie mécanique par suffocation » liée au plaquage ventral qu’il avait subi.