En Grèce, plus de 11.000 réfugiés risquent de se retrouver à la rue très prochainement. Les centres d’accueil dans lesquels ils vivent ne les tolèrent plus.
Les autorités grecques ont sommé des milliers de réfugiés de quitter leur logement. Depuis les 1er juin, ceux qui ont obtenu une protection internationale avant le 1er mai 2020 ne sont plus éligibles à un hébergement dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
(…) Au total, 11.237 personnes sont susceptibles d’être expulsées de leur logement actuel, qu’elles vivent dans des centres d’accueil, des camps de migrants ou encore des hôtels. Parmi elles, des personnes dont l’hébergement est assuré par le programme ESTIA, (European Emergency Support to Integration and Accommodation), qui est soutenu par l’Union européenne et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
(…) Selon les dernières données du HCR de janvier, on estime à 115.600 le nombre de migrants, demandeurs d’asile et réfugiés vivant actuellement en Grèce. Ce chiffre dépasse largement les capacités d’hébergement du pays, ce qui contraint beaucoup de personnes à vivre dans la rue ou dans des camps surpeuplés.
En expulsant des réfugiés, la Grèce espère ainsi libérer des places pour loger des demandeurs d’asile qui vivent actuellement dans des camps saturés comme celui de Moria sur l’île de Lesbos.