INTERVIEW – Dans son dernier film, L’ombre de Staline, la réalisatrice polonaise se penche sur un crime de masse orchestré par le maître du Kremlin. Rencontre avec une femme qui porte un regard sévère sur les «fake news».
roniquement, la pandémie a occulté la terrible famine d’Ukraine dont traite la grande cinéaste polonaise Agnieszka Holland dansL’Ombre de Staline. Le film sort aujourd’hui du confinement, que la réalisatrice a passé dans sa maison de Bretagne.
LE FIGARO. – Il y a deux sujets dans L’Ombre de Staline: l’Holodomor, la grande famine programmée par Staline en 1933 pour détruire l’Ukraine, et le portrait du journaliste gallois Gareth Jones (James Norton), le premier à enquêter sur ce crime de masse. Lequel a été premier pour vous?
Agnieszka HOLLAND. – Disons que l’Holodomor est le sujet principal, et Gareth Jones le thème qui permet de l’aborder sous un double rapport à la vérité. Il y a le journaliste indépendant et consciencieux qui va la rechercher sur le terrain. Et il y a ceux qui refusent de la voir, soit l’ensemble du monde occidental de l’époque. George Orwell est une des rares personnalités à avoir mesuré toutes les implications du reportage de Gareth Jones. Cela lui inspirera sa célèbre…
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