Au Pays basque, un groupe de femmes a décidé de punir un violeur et de le bannir de la région. Salif B., c’est son nom, proclame qu’il est innocent, qu’il est un migrant victime de jalousie et de racisme. Que s’est-il passé pour que les choses en arrivent là ? Ces femmes avaient elles raison d’agir ainsi ? Salif est-il coupable ? Adila Bennedjaï-Zou est prise en étau entre sexisme et racisme. À chaque étape de cette enquête, il y a un dilemme. Et, comme souvent, la réalité se montre plus complexe que ce qu’on imaginait.
Épisode 1 : La parole d’une femme violée : le poison du doute
(posdcast disponible sur France Culture)
Le Pays basque est réputé pour être une terre d’accueil. À l’été 2018, Bayonne s’est mis à accueillir des centaines de migrants et à multiplier les actes de solidarité. Pourtant dans le quartier qu’on appelle le Petit Bayonne, Salif, un Sénégalais, a été accusé de viol et puni collectivement par un groupe de femmes. Cinq femmes l’ont convoqué devant un bar, l’ont jugé sommairement et lui ont ordonné de quitter la région.
Adila a donné des surnoms à ces femmes ; Coralie, la coléreuse, qui parle pour le groupe, Noémie, l’intraitable, est celle qui a amené Salif devant le bar, Cathie, la mystérieuse, qui l’aidait pour son dossier de demande d’asile, Marianne, la douce, a hébergé Salif plusieurs fois et enfin Lucie, la discrète, une amie de Coralie.
[…]Épisode 2 : Peut-on se faire justice soi-même ?
(posdcast disponible sur France Culture)
Salif B., réfugié en Allemagne, donne sa version ce qui s’est passé entre lui et ses victimes présumées : il prétend n’avoir rien fait. Et s’il était coupable ? Ces femmes auraient-elles eu raison de se faire justice elles-mêmes ?
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