Contrôlé avec du cannabis et de la cocaïne à Créteil, le suspect a dû être remis en liberté sur décision du parquet qui aurait reproché aux policiers de l’avoir contrôlé en raison de sa couleur de peau.
« En fait vous l’avez contrôlé parce qu’il est noir ». Cette déduction, que les policiers jurent avoir entendue de la bouche d’une magistrate du parquet de Créteil, provoque depuis mardi un drôle d’émoi au commissariat de la ville-préfecture du Val-de-Marne.
A tel point que lors de leur réunion hebdomadaire du jeudi matin, le patron des policiers du département et la procureure se sont expliqués sur les raisons de cette « maladresse », comme la résument avec diplomatie les autorités. L’équipage de la brigade anti-criminalité à l’origine de cette affaire a une appréciation moins policée de cette affaire, qui s’est terminée par la remise en liberté d’un livreur de drogue interpellé mardi à Créteil.
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Mais dire que la raison du contrôle c’était la couleur de peau du suspect, ça, on ne l’encaisse pas du tout. » Celui qui le vit particulièrement mal, c’est le fonctionnaire de la brigade anti-criminalité qui a mené le contrôle. Peut-être parce qu’il est aussi noir de peau que son suspect.