Clap de fin historique après 43 ans de service : dans la nuit de lundi à mardi, la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim a définitivement cessé de fonctionner avant d’être démantelée. Une victoire pour les antinucléaires mais un crève-coeur pour les salariés et les habitants.
Victoire pour les antinucléaires français, allemands et Suisse, dont certains ont milité pendant des décennies contre Fessenheim, cette fermeture suscite au contraire la colère des salariés de la centrale et de la plupart des 2.500 habitants de la bourgade éponyme.
« On avance inéluctablement vers la fin (…) cette situation ressemble à un génocide économique, social et écologique. Courage aux salariés de #Fessenheim», a tweeté vendredi la CGT de la centrale.
Seuls soixante salariés EDF resteront pour conduire son démantèlement vers 2024. Fin 2017, ils étaient encore 750 ainsi que 300 prestataires. […]
«Clairement, après la fermeture, on se retrouve complètement à sec et très loin de tout projet de territoire», a également pointé le président de la région Grand Est, Jean Rottner, regrettant la «décision politique» de l’Etat prise sans avoir prévu d’«outils de remplacement».