Il y a un an cette semaine, la capitaine allemande du navire de sauvetage civil Sea-Watch 3, Carola Rackete, a ignoré les ordres du ministre italien de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini, et est entrée dans le port de Lampedusa avec 53 migrants à bord.
Dans une déclaration marquant l’anniversaire de la confrontation, Rackete a déclaré que malgré un nouveau gouvernement de coalition au pouvoir en Italie la situation concernant les traversées de migrants ne s’était pas améliorée.
La capitaine a fait référence à un incident survenu en avril au cours duquel des naufragés ont été laissés à la dérive dans la zone de sauvetage maltaise, puis renvoyés illégalement en Libye.
Elle a accusé “différents États européens, dont l’Espagne, Malte, l’Italie, les Pays-Bas et l’Allemagne” de “continuer à entraver les missions de sauvetage et de surveillance en mer et dans les airs”.
Selon Rackete, des gens se noient en Méditerranée “parce que l’Union européenne veut qu’ils se noient, pour effrayer ceux qui pourraient tenter de traverser. Ils se noient parce que l’Europe leur refuse tout accès à des itinéraires sûrs et ne leur laisse d’autre choix que de risquer leur vie en mer”.
L’activiste a également accusé l’agence européenne des frontières Frontex d’être l’exécutant de “la politique raciste des frontières des États européens”. Nous devons démolir la forteresse Europe, créée pour laisser les pauvres mourir au large des côtes méditerranéennes où personne ne les voit”, a-t-elle déclaré. […]