01/07/2020
29/06/2020
05/04/2017
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Elle apprend ainsi qu’il est tunisien et qu’il n’a pas de travail. Et qu’il séjourne en France sans autorisation.
(…)
Le problème, c’est qu’après un mois d’idylle, Akil commence à se montrer possessif. Il parle déjà mariage ! Est-il à ce point épris de Julie – ou cherche-t-il plutôt à régulariser sa situation d’immigré illégal ? La question peut se poser et les amis de la jeune femme la mettent en garde : ce garçon a 16 ans de moins qu’elle, pas de travail, pas de papiers ! Ce n’est pas l’homme qu’il lui faut… Julie en est bien consciente. D’autant qu’il revient à la charge avec cette histoire de mariage. Il s’impatiente, essaie de la brusquer, de lui arracher un consentement… Si bien qu’un soir de fin février, dans un café, elle lui explique que c’est fini.
—Mais tu sais, on peut rester bons amis. Akil repousse sa chaise, le visage fermé.
—Tu ne sais pas ce que c’est de sortir avec un Tunisien, lâche-t-il. Moi, si on me quitte, je peux être dangereux ! Le lendemain même, Akil se met à la suivre. Quand elle part travailler, il marche à quelques mètres derrière elle. Quand elle va chercher Luc au collège, il est encore là. Elle se retourne, l’interpelle :
—Qu’est-ce que tu fais ? Arrête ça ! Mais l’intimidation continue. Il rôde en bas de chez elle, surveille ses allées et venues, tambourine à sa porte presque tous les soirs. Et comme elle ne lui ouvre pas, il se poste sous ses fenêtres et l’insulte :
–Salope ! Sale pute !
(…)
C’est ma fille Julie Puzenat. Une famille complètement brisée par ce drame épouvantable. Je suis remplie de tristesse de chagrin Elle laisse derrière elle un petit garçon avec lequel elle entretenait une relation fusionnelle. Cette personne d’origine tunisienne s’est acharnée sur elle en la frappant d’une vingtaine de coups de couteau. C’est épouvantable. Il n’avait pas accepté sa rupture et la harcelait sans un moment de répit? Que s’est-il passé ce jour là l’enquête est en cours. J’ai besoins d’en parler et de prévenir les parents de surveiller leurs enfants quant aux fréquentions qu’il ont avec ce genre d’individus qui rentrent en France illégalement. Ma peine, mon chagrin, je vous la transmets à tous. Ce petit garçon va devoir se reconstruire et compter sur toute sa famille qui l’aime plus que tout au monde. Merci à tous pour votre soutien.
L’autopsie de Julie, 43 ans, qui avait été retrouvée sans vie dans son appartement de la rue Lépante à Nice, révèle 53 coups de couteau.
Voisins et policiers, tous sont encore sous le choc du drame qui s’est noué le soir du vendredi 17 mars, dans un appartement de la rue de Lépante, dans le centre-ville de Nice. Julie Puzenat, discrète et jolie quadragénaire, mère d’un petit garçon, a été massacrée, d’après les résultats de l’autopsie. Elle a reçu 53 coups de couteau dont sept mortels, a confirmé le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre.
Le meurtrier présumé, d’abord placé en hôpital psychiatrique en raison de son agitation et d’un risque de suicide, a finalement été entendu par les enquêteurs de la brigade criminelle de la Sûreté départementale.
Présenté à un juge d’instruction dans le cadre d’une enquête pour meurtre aggravé, il a été placé sous mandat de dépôt.
La première expertise psychiatrique estimait que le meurtrier était accessible à une sanction pénale. Ce qui semble se confirmer avec son incarcération en milieu carcéral traditionnel.
Son agitation au moment du drame était, semble-t-il, davantage liée à la prise conjuguée d’alcool et de cocaïne, plutôt qu’à son état mental.
Le drame qui a coûté la vie à la jeune femme s’est déroulé dans le huis clos d’un trois-pièces, au fond de la cour intérieure du 11, rue de Lepante. L’homme, avec qui Julie avait entretenu une liaison au cours des derniers mois, ne supportait pas la rupture.
Julie Puzenat en avait peur et avait confié à des amis qu’elle se sentait menacée. Ses proches lui avaient conseillé de ne pas fréquenter cet homme, mais la jeune femme n’avait pas tenu compte de ces avertissements. Quand des voisins ont composé le 17 pour alerter Police secours, une patrouille a fait diligence.
Malheureusement, les policiers ne sont pas parvenus à défoncer à temps la porte palière. Ils ont entendu, impuissants, la victime se faire mortellement agresser.
« Pourquoi lui a-t-elle ouvert sa porte ? » s’interroge une voisine, effondrée.
De source policière, un équipage de police secours avait déjà été dépêché sur place à la suite d’un précédent signalement. La brigade criminelle de la sûreté départementale poursuit les investigations notamment sur le suspect, un ressortissant tunisien, déjà connu par le passé pour des faits de violence.
Merci à Marie Salers