Tout s’accélère dans l’introspection menée par la Belgique sur son passé colonial. Avant même que les députés de la Chambre n’aient commencé leurs travaux à la commission d’enquête « vérité et réconciliation », le roi Philippe a déjà présenté « ses plus profonds regrets pour les blessures » infligées à la RDC, lors du 60e anniversaire de l’indépendance du pays. Des excuses saluées par le gouvernement congolais : le souverain « n’a pas craint d’engager sa personne, sa famille en même temps que l’État belge », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais Daniel Makelele.
Ces excuses ne viennent donc pas clore le débat, loin de là. Prononcées au nom de l’État Belge, elles ouvriront plutôt la boîte de Pandore. Car après les excuses, viennent inévitablement les demandes de réparation.