06/07/20
Si depuis les révélations de France 2 et de Marianne, les investigations concernant l’affaire des procurations à Marseille se concentrent principalement sur les pratiques du camp de Martine Vassal (LR), notamment dans les 11e et 12e arrondissements où, en plus de procurations dites “simplifiées” et donc illégales, des personnes âgées voire malades d’Alzheimer auraient voté sans leur consentement, la suspicion s’étend désormais à un autre camp, celui de Samia Ghali (DVG).
“Comme souvent, plus on creuse, plus on trouve et plus les langues se délient“, souffle un proche de ce nouveau pan de la vaste enquête, ouverte il y a 3 semaines par la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, pour “manœuvre frauduleuse” et “faux et usage de faux”.
Selon les informations du quotidien régional « La Provence », un signalement – qui n’aurait pas été émis par l’un de ses concurrents au poste de maire des 15 et 16e arrondissements – serait parvenu il y a environ une quinzaine de jours à la brigade financière de la police judiciaire. […] 4 gardiens de la paix du commissariat Nord devraient être entendus aujourd’hui, en audition libre et non sous le régime de la garde à vue pour l’heure, par les enquêteurs de la PJ qui cherchent à caractériser la réalité de cette infraction, à circonscrire son envergure et surtout à identifier le ou les donneurs d’ordre. […]
13/06/20
La campagne municipale a-t-elle pris un tour illégal ? Alors que le second tour du scrutin promet d’être extrêmement serré à Marseille – où la favorite Martine Vassal (LR) a été distancée le 15 mars dernier par son adversaire de gauche Michèle Rubirola (PS, PCF, EELV, LFI) -, les récentes révélations de France 2 et Marianne pourraient avoir de lourdes conséquences sur l’élection.
Jeudi, la chaîne et l’hebdomadaire ont en effet mis en lumière l’existence d’un système potentiellement frauduleux de procurations, qui aurait été mis en place par au moins deux colistières de Martine Vassal. Celles-ci auraient envoyé des SMS à des administrés pour leur proposer de «simplifier» la procédure, et leur éviter de passer par la case commissariat – pourtant obligatoire.
Une enquête préliminaire a été ouverte vendredi soir et confiée à la police judiciaire, pour tenter de caractériser de possibles «manœuvres frauduleuses», ainsi que pour «faux et usage de faux». «La justice fait son travail, elle vérifie si des infractions ont été commises et à qui les imputer», a justifié la procureure, Dominique Laurens, à l’AFP. […]