On retrouve cette logique dans de nombreuses revendications récentes, comme ces parents d’élèves qui demandent une équivalence entre le pourcentage d’élèves racisés et le pourcentage de profs non blanch·es dans leur école (par exemple 10% d’élèves noir·es pour 10% de profs noir·es), ainsi qu’une répartition égale des enfants racisés dans chaque classe. Pour eux, cette attention aux chiffres est la seule façon d’atteindre «une expérience éducative plus juste et équitable». De même, une association étudiante de l’université de Virginie demandait récemment que le pourcentage du corps enseignant noir à la fac corresponde au pourcentage d’étudiant·es noir·es.
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Dans le livre de Robin DiAngelo, on apprend que toutes les personnes blanches sont «racistes» parce qu’elles sont élevées dans une société où les individus blancs dominent, ce qu’elle appelle le système de «suprémacie blanche». Dans ce contexte, il est toujours présupposé qu’une interaction entre les deux populations est influencée par une dynamique raciale. Selon l’autrice, il n’y a pas de neutralité possible.
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