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Bien avant son entrée dans le gouvernement, et sa nomination comme ministre de l’Intérieur et des Cultes par Emmanuel Macron, Gérald Darmanin avait voulu se positionner comme le « Monsieur Intérieur » de sa famille politique. En témoigne ce long rapport de 65 pages, intitulé « Plaidoyer pour un islam français. Contribution pour la laïcité »remis aux candidats de la primaire des Républicains, en 2016, à l’approche des présidentielles. Le document s’achevait par une série de propositions concrètes pour « assimiler » l’islam à la France en le soumettant à la laïcité. « Le temps est venu pour la République d’exprimer clairement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas » y écrit Darmanin dans son avant-propos, appelant les responsables politiques à agir concrètement pour la France où, dit-il, « couve les prémices d’une possible guerre civile ». Aujourd’hui ministre de l’Intérieur et des cultes, Darmanin se retrouve face à ses propres recommandations… en pleine capacité de les appliquer. En tiendra-t-il compte ? Voici, dans les grandes lignes, ce que contenait ce document.

Tout commence par un état des lieux mi-alarmant mi-rassurant dans lequel Darmanin prend soin de poser des termes forts et durs envers l’islam, sans toutefois tomber dans le piège « identitaire » qui, juge-t-il, « nous amènerait là où les terroristes islamistes veulent amener notre pays : à la guerre civile ». « Les Français sont en repli. Ce qu’ils acceptaient avec une
certaine compréhension hier, ils ne l’acceptent plus aujourd’hui et le rejetteront demain avec violence. »
peut-on lire. Et d’ajouter : « Les règles qui s’imposaient au christianisme et au judaïsme, ne sont pas totalement adaptées à l’Islam, disserte Darmanin. Oui, à l’Islam nous devons imposer une concorde, c’est-à-dire un ensemble de règles, peut-être pour un temps défini, afin de l’assimiler totalement à la République ». Or, estime-t-il, cinq obstacles s’opposent à l’assimilation de cette religion par la République : sa nouveauté, son dynamisme démographique, son manque d’organisation et ses divisions, sa dérive terroriste et enfin l’ignorance des Français concernant l’islam. A cela, il existe deux réponses possibles explique Darmanin : l’expulsion, l’interdiction et la conversion forcée des musulmans, qui serait une folie incompatible avec nos valeurs modernes, ou bien un comportement de fermeté basé sur la loi de 1905, seule réponse réaliste et envisageable. « Acceptons l’idée que l’extrémisme c’est le culte sans la culture, que la radicalité, c’est la croyance sans la connaissance » peut-on lire ainsi.

Le Coran n’est pas « discutable » pour les musulmans. Il est la parole même de Dieu, le Prophète n’ayant été qu’un messager de cette parole

Il faut attendre le deuxième chapitre du rapport, intitulé « l’islam et la France : les questions qui fâchent », pour voir apparaître une première forme de contradiction. D’une part, estime Darmanin, l’islam serait compatible avec la République, d’une autre son essence ne le serait pas, puisque…

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