Les deux hommes soupçonnés d’avoir roué de coups un habitant de Brest ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
EXCLUSIF – Laissé pour mort après avoir demandé le calme à deux jeunes qui se disputaient en bas de chez lui, Nicolas, père de famille de 35 ans, s’est réveillé après 15 jours de coma avec de graves lésions cérébrales. Un voisin témoigne de cette agression sauvage.
La mort d’un chauffeur de bus à Bayonne, après une très violente agression le 5 juillet dernier, a suscité une vague d’émotion à travers la France, jusqu’au déplacement sur place du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Il y a hélas régulièrement d’autres «Bayonne» à travers la France. Une tendance inquiétante, alors que les chiffres officiels des crimes et délits montraient déjà une explosion des violences sur l’année 2019.
Le soir du 19 mai dernier, une agression d’une extrême violence s’est ainsi déroulée au cœur de Brest (Finistère). Des jeunes se sont déchaînés à coups de barre de fer contre Nicolas, jeune papa âgé de 35 ans. Son tort ? Avoir osé demander le silence alors que ces hommes se disputaient bruyamment en bas de son immeuble. Relayée dans la presse locale, cette affaire est restée jusqu’à présent ignorée des médias nationaux. La victime, elle, a été admise tout de suite à l’hôpital dans un état critique et placée en coma artificiel. Le soir du drame, un voisin a assisté à ce qu’il décrit comme «un acte de barbarie», derrière la porte de son appartement de la cité Kérangoff, rue Franchet d’Esperey. Deux mois après les faits, toujours en état de stress post-traumatique, ce témoin nous livre un récit glaçant et dénonce, au passage, le manque de moyens alloués à la sécurité dans la ville portuaire de 140.000 habitants.