Quarante ans après les indépendances, le continent africain continue toujours de faire l’objet d’un débat. Des spécialistes du développement (africains et non africains) publient des chiffres alarmants sur l’Etat du continent en terme de croissance économique et de progrès social. Force est cependant de reconnaître que malgré quelques avancées notoires en matière d’ouverture démocratique (tenue d’élections libres et démocratiques, société civile dynamique), les clignotants sont pratiquement tous au rouge).
En effet, malgré un taux de croissance économique de l’ordre de 5 à 6% par an, l’Afrique subsaharienne reste toujours la zone ou sévissent pauvreté absolue, misère sociale, maladies endémiques (Sida, paludisme etc). Au sortir des indépendances, beaucoup de pays africains (par exemple le Ghana, le Cameroun et le Nigeria) avaient le même PIB que ceux des pays de l’Asie du Sud-Est. Au seuil de ce 21ème siècle, l’Afrique subsaharienne demeure encore le malade mondial. Les causes du sous-développement en Afrique relèvent de deux facteurs: endogènes et exogènes.
Ce sont principalement les africains eux mêmes qui sont en grande partie responsables de leur misère économique et sociale dans laquelle ils baignent. Ces facteurs ont pour nom : la corruption généralisée (elle lamine et gangrène nos sociétés et nos Etats, créant ainsi la mal-gouvernance), la gabegie, le népotisme, le clientélisme, le détournement de deniers publics, l’impunité, le refus du développement (Axel Kabou dixit). Soixante ans après les indépendances, les élites africaines continuent toujours de se réfugier derrière le manteau de l’esclavage, du colonialisme et de l’impérialisme pour justifier leur retard sur la scène internationale. […]