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[…] Ce stéréotype est quelque peu ironique, compte tenu des racines non blanches de ce sport.
[…] En grandissant, Dionne Ybarra aurait eu du mal à voir dans le surf autre chose qu’un sport blanc. Des Beach Boys à Endless Summer en passant par Point Break, la culture populaire brosse un tableau très blanc de la vie sur les plages américaines – et les gens qui lui ressemblent ne peuvent s’empêcher de l’intérioriser.
[…] “Il y a cette peur, installée dès la naissance, que nous ne sommes pas des gens de l’océan, que nous n’allons pas dans l’océan”, dit-elle, en référence aux gens de couleur en Amérique.
[…] L’histoire américaine du racisme systémique joue un rôle majeur pour décourager les personnes de couleur de pratiquer des sports nautiques, selon Chelsea Woody, co-fondatrice de Textured Waves, un collectif de surf pour les femmes de couleur.

Les lois de ségrégation de ce pays restreignaient vraiment qui pouvait participer aux activités de loisirs et les lois de répartition du territoire avec qui pouvait acheter des terres dans certaines zones et villes côtières”, explique Woody.

Le California Land Act de 1851 a arraché les ranchs tentaculaires à leurs propriétaires mexicains pour les remettre aux colons blancs. Les piscines et les plages ont été ségréguées pendant la période Jim Crow, interdisant de fait un accès public aux Noirs. Une étude du CDC de 2014 a révélé que les enfants noirs américains avaient jusqu’à dix fois plus de risques de se noyer que les enfants blancs.

“Je pense que l’alignement n’est en fait qu’une extension du colonialisme”, déclare Kyla Langen, co-fondatrice de Queer Surf à San Francisco.

Manickham-Shirley fait remarquer que les disparités raciales en matière de richesse, ainsi que l’histoire de la discrimination en matière de logement et d’accès aux prêts, tout cela joue sur la question de savoir qui vit maintenant au bord de la plage. L’immobilier y est généralement plus cher et plus recherché.

“Si vous allez voir les nombreuses conventions de logement dans les propriétés côtières, les contrats de vente de maisons diront littéralement que cette maison ne peut pas être vendue, puis ils dresseront une liste de différentes ethnies, de différentes races”, explique-t-elle.
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SF Weekly

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