Willy Schraen, le puissant patron de la Fédération nationale des chasseurs, se pose en défenseur de la ruralité dans un livre à paraître mardi. Il dénonce le «nouvel ordre moral, une sorte de tribunal populaire écologiste animaliste» et s’envisage en recours politique.
Un référendum d’initiative partagée (RIP) par les chefs d’entreprise Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic) et Jacques-Antoine Granjon (Veepee, ex-Vente-privee.com)propose six mesures pro animaux dont l’interdiction des chasses traditionnelles. Ils doivent encore les signatures de 56 parlementaire puis réunir 4,7 millions de citoyens.
Pourquoi êtes-vous en campagne ?
Parce que la donne a changé. Est-ce que nous, les ruraux, trouverons encore une place dans l’évolution politique de ce pays? Je sens monter une fracture idéologique très forte entre deux mondes à deux doigts de l’affrontement. La France rurale a l’impression d’être fortement humiliée. Aujourd’hui, on a un président de la République à l’écoute. Mais demain? Donc oui, je suis en campagne politique. Si à un moment il fallait prendre les choses en main et exister par nous-mêmes, on le ferait. […]
Vous défendez l’unité de la nation mais vos mots envers les écologistes sont extrêmement durs.
Oui, car on est en train de créer un nouvel ordre moral, une sorte de tribunal populaire écologiste animaliste. Cette écologie ressemble à l’Inquisition. On veut nous crucifier. Ces gens nous expliquent que l’animal et l’homme ne font qu’un. Je suis désolé mais le poisson rouge dans le bocal de mon fils, ce n’est pas mon frère. Dire qu’il faut un ministère de la Condition animale, c’est de la folie furieuse. Si on les écoute bien, ce n’est pas seulement interdire les poulets dans des cages mais toute suprématie de l’homme sur l’animal. Donc demain, hors de question d’avoir un chat à la maison? Ça va déchanter sévère dans les foyers. […]