REPORTAGE. Une semaine après la mobilisation d’un collectif contre les incivilités, la tension n’est toujours pas redescendue entre les habitants et les vacanciers.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires s’enflamment. « Palavas est devenue le repaire des racailles », « Toutes les nuits, nous subissons le bruit des altercations, des injures… », « Quelle population bizarre cette année », « Les touristes dégueulasses et irrespectueux quittent la plage en laissant derrière eux leurs déchets. C’est de pire en pire », « La catégorie et la mentalité des touristes sont en train de changer »…
Ivresse sur la voie publique, consommation de protoxyde d’azote pour obtenir un effet hilarant, rodéos urbains… Face à ces nuisances qu’ils jugent en augmentation, les Palavasiens sont à cran. Un collectif intitulé Citoyens palavasiens excédés s’est même réuni pour manifester le vendredi 7 août. Une occasion que n’a pas ratée Marine Le Pen pour apporter son soutien aux habitants, dénonçant « une classe politique impuissante » face à l’insécurité. Le village de pêcheurs lui est d’ailleurs électoralement favorable depuis plusieurs années : aux dernières européennes, le Rassemblement national est arrivé largement en tête (37,67 %) tandis qu’aux présidentielles, les Palavasiens la plaçaient en tête du second tour (51,33 %).
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« Avec la crise sanitaire, certaines frontières sont restées fermées, dont celles du Maghreb. Les discothèques et les autres lieux de défoulement pour s’amuser n’ont pas ouvert. La hausse des incivilités est donc mathématique. » Un changement de ton depuis son interview sur BFM TV où Christian Jeanjean expliquait qu’il fallait « que jeunesse se passe ». Selon cet ancien député, « le confinement n’a pas rendu sereine la population française, entraînant un doute sur l’avenir. Les jeunes ne supportent plus rien. De l’autre côté, les Palavasiens disent trop, c’est trop et demandent le retour au calme, car ils sont bien chez eux ».