France Bleu Cotentin : Est-ce que vous avez le sentiment de faire un métier à risque ?
Emmanuel Chaunu : Non. Il n’y a pas que les caricaturistes qui ont été massacrés dans ces attentats. Cette histoire-là, elle nous pendait au nez. Il ne faut pas oublier qu’il y avait eu les attentats de Toulouse avant dans une école. On s’y préparait, mais comme toujours on ne veut pas y croire. Mon métier, je le pratique sans peur d’autant que je ne travaille pas dans un journal satirique.
Il faut appeler un chat un chat
Même sans être dans un média satirique, y a-t-il certains sujets que vous refusez d’aborder dans vos dessins ?
Oui, l’Islam. Il faut appeler un chat un chat. On dit les religions, mais non. Il y a un problème avec l’Islam radical. C’est beaucoup plus facile de dessiner des prêtres pédophiles que de dessiner sur l’Islam. Pourquoi ? Parce qu’il y a un grand courant qui est né au 19e siècle, le Salafisme, un courant de l’Islam radicale qui devient politique et qui a décidé de faire sa loi. Bien sûr tous les musulmans ne sont pas dans cette frange-là. Et les premières victimes de cet Islam radical ce sont les musulmans.
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