Samedi, sur Europe 1, le maire de Spay (Sarthe, 2890 hab), Jean-Yves Avignon, a raconté l’agression qu’il a subie au mois de mai. Et déploré le manque de sévérité de la justice face aux récidivistes, ainsi que le trop faible pouvoir de police des maires.
Les faits se sont déroulés le 21 mai. Le maire de Spay était intervenu auprès d’un petit groupe se trouvant sur un site de baignade dont l’accès était interdit en raison des mesures sanitaires en cours. “<em>Je me suis retrouvé face à une quinzaine de jeunes. Il me disent : ‘Qui tu es ?’ Je présente ma carte et ils me disent : ‘C’est toi qui dégage’“. Les choses s’enveniment alors. “Il y en a un qui me prend à partie, qui me tape sur l’épaule gauche“, décrit encore Jean-Yves Avignon. “Je lui signale qu’il ne va pas me taper deux fois. Il recommence, je lui bloque l’épaule, et une autre personne me frappe la cuisse avec son pied.“
Ce deuxième agresseur a pu être identifié. Fin août, il a été condamné par le tribunal correctionnel à “10 mois d’emprisonnement dont 6 mois assorti d’un sursis probatoire, comprenant notamment l’obligation d’effectuer un Travail d’Intérêt Général (TIG) de 140 heures au profit de la collectivité“, avait indiqué le parquet dans un communiqué. Un précédent sursis prononcé en 2018 est révoqué “à hauteur de 5 mois” et les “9 mois d’emprisonnement seront exécutés sous la forme d’un aménagement de peine sous bracelet électronique“, précise le parquet.