Hassan Kacimi, directeur d’étude au ministère algérien de l’Intérieur en charge du dossier des migrations a révélé au quotidien El Watan que des terroristes venus de zones de combat au Moyen-Orient sont entrés en Algérie par le sud avec le statut de réfugié. «Leur but est d’attenter à notre sécurité au moment opportun», affirme-t-il.
-Que cachent, selon vous, ces vagues successives de migrants subsahariens qui traversent des milliers de kilomètres pour arriver en Algérie ?
Il faut savoir que l’intervention étrangère s’est investie également dans le dossier de la migration, pour encourager le déplacement de populations entières subsahariennes vers l’Algérie. Dans le lot de ces migrants, on a recensé de faux migrants, des criminels et des terroristes avec de fausses identités, qui ont pu bénéficier à Alger du statut de réfugié, à l’insu des autorités publiques. A Tamanrasset, Agadez, Niamey et Bamako, des réseaux criminels se sont installés pour organiser le circuit des migrants, devant bénéficier du statut de réfugié en Algérie. Le complot de l’intervention étrangère, sous la filière migratoire, a été démantelé grâce à la perspicacité de nos services opérationnels. Dans le créneau de l’assistance aux réfugiés, il faut se garder de faire des amalgames, pour n’accorder la protection internationale qu’aux personnes qui entrent dans le cadre de la Convention de Genève sur les réfugiés et d’en exclure systématiquement les migrants économiques. La qualité de réfugié est reconnue par l’Etat. Il faut être vigilant pour que cette compétence régalienne et d’ordre public ne soit accaparée par le HCR (Haut Commissariat aux réfugiés) à Alger, qui n’est qu’un auxiliaire des pouvoirs publics. On ne peut pas donner une protection juridique internationale à des criminels et des délinquants.
-Voulez-vous dire que le bureau du HCR à Alger a délivré le statut de réfugié à des criminels ?
Il fait savoir qu’en 2018, des réseaux djihadistes ont tenté de se redéployer sur le territoire national via les frontières du Mali et du Niger, en empruntant des circuits migratoires, dans le but de bénéficier en Algérie d’une protection juridique internationale. Une forte logistique et une organisation supranationale ont été mobilisées pour faciliter leur infiltration en Algérie par des combattants subversifs, dans un habillage de migrants, à la recherche d’un statut de réfugié. Ces faux migrants, venus de toutes les zones de combat, du nord de la Syrie et du Yémen, devaient entrer en Algérie avec de fausses identités, pour se mouvoir dans l’anonymat, au sein de la communauté arabe, sous un statut de réfugié. Leur but est d’attenter à notre sécurité au moment opportun. Un autre complot de grande envergure a été tissé contre notre pays, à partir de Tamanrasset, zone frontalière sensible et stratégique, pour l’installation d’une plateforme de débarquement migratoire, avec le concours actif de certaines associations nationales, infiltrées par des réseaux étrangers. Cette plateforme a été installée à Tamanrasset, sous l’organisation de l’ONG Caritas du Vatican, dont le conseil d’administration est un véritable nid d’espions qui a soutenu des actes subversifs en Amérique latine. Elle avait pour objectif d’ouvrir les frontières sud du pays à une migration massive subsaharienne, pour faire de l’Algérie un territoire de substitution aux réfugiés, chassés par les multinationales, comme au Congo, dans la province du Kivu, où plus de 500 000 Congolais ont été chassés par les entreprises minières étrangères vers l’Angola. Le terrorisme et les groupes armés ont été mandatés pour chasser les populations installées dans des zones à fortes potentialités minières.