La polémique française sur ce terme employé récemment par le ministre de l’Intérieur trouve son écho à l’étranger. Pour cet ancien correspondant britannique, il ne recouvre aucune réalité.
[…]“L’idée que la France s’enfoncerait dans un monde apocalyptique, où les migrants régneraient par la terreur […] est un mensonge destiné à attiser la haine et le racisme. Ce que Marine Le Pen laisse entendre sans grande subtilité, c’est que les personnes issues des minorités visibles sur le sol français, qu’il s’agisse de Français ou de migrants, sont persona non grata.”
[…]Une société moins violente selon les chiffres
Mais “qu’elles soient vraies ou fausses, les rumeurs continuent de se propager”. Conséquence : 60 % des Français affirment que l’insécurité augmente et que le sujet se trouvera tout en haut des préoccupations lors de la campagne présidentielle,
explique Litchfield, qui, du coup, pour démontrer le “grotesque” de cette argumentation propose d’inverser la logique. Car, si les chiffres de la violence sont en baisse, ceux des migrants présents en France, eux, augmentent.
Au cours de ces deux périodes, toujours selon les statistiques, les actes criminels violents étaient plus répandus qu’aujourd’hui. Et le journaliste de conclure :
Si l’on suit la logique de Marine Le Pen, il est tout à fait possible (et probablement tout aussi trompeur) de dire que l’augmentation du nombre d’étrangers a fait de la France un espace plus sûr et plus paisible.”