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Aujourd’hui populaire symbole de protestation, le “visage” de Guy Fawkes était avant tout une figure de trahison de la Conspiration des poudres, qui visait à faire sauter le parlement britannique en 1605.

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MESURES DRASTIQUES

Pour comprendre les motivations de l’homme arrêté cette nuit de novembre 1605, il est nécessaire de considérer une Angleterre et une Europe différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. Fawkes et ses compagnons conspirateurs ont tenté de lancer une attaque terroriste contre leur propre roi et leur gouvernement à cause de bouleversements religieux survenus un demi-siècle auparavant.

La nuit de Guy Fawkes est devenue une célébration annuelle avec des traditions comprenant des feux de joie, des feux d’artifice, des défilés et la mise à feu de l’effigie de Fawkes. Cette gravure de 1776 de la nuit de Guy Fawkes au château de Windsor montre une foule autour du feu de joie, tandis qu’une fusée est tirée dans le ciel nocturne.PHOTOGRAPHIE DE BRITISH LIBRARY/BRIDGEMAN/ACI

L’instabilité politique et religieuse provoquée par la Réforme a eu pour effet de dresser les catholiques contre les protestants de toute l’Europe. En Angleterre, le conflit religieux a abouti à l’accession au trône d’Elizabeth Iʳᵉ en 1558. L’année suivante, ses conseillers et elle-même créèrent un « règlement » religieux qui envisageait la création d’une église nationale protestante. Le monarque était à sa tête, même s’il conservait des évêques, ainsi que les tribunaux traditionnels et certaines pratiques cérémoniales antérieures à la Réforme.

De nombreux catholiques anglais ont refusé d’accepter le règlement élisabéthain de 1559. À cette époque, il était généralement admis en Europe que tous les sujets d’un État devaient adhérer à la forme officielle du christianisme. Pour atteindre une uniformité religieuse, le régime élisabéthain interdit le culte catholique, notamment les baptêmes, les mariages et les funérailles. Être catholique pratiquant était puni par la loi.

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L’article dans son intégralité sur National Geographic

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