(…) L’arrivée de cette famille sur le territoire national remonte à 2007, dans la ville de Metz. Réfugiés tchétchènes, ils s’installent provisoirement dans cette ville avant de repartir dans leur pays d’origine, quelques années plus tard. Ils sont de retour en 2010, soutenus par l’association Terre d’Asile. Ils obtiennent le statut de réfugié et en octobre 2014, ils arrivent à Besançon.
Les enfants sont scolarisés dans un collège de la ville. En début d’année 2020, un premier signalement est fait : le père de confession musulmane, exige que ses enfants fassent la prière, qu’ils s’habillent d’une certaine façon et refuse la pratique du sport. Une enquête est ouverte en début d’année mais le silence règne. La fratrie vit terrorisée, sous l’emprise paternelle. Il faudra attendre un nouveau signalement, quelques mois plus tard, pour que les langues se délient.
La mère de famille va évoquer les coups, des insultes, des étranglements et même un viol. Le tableau est quasi-identique pour les enfants, dont certains sont particulièrement jeunes. L’un d’eux précisera : « J’ai oublié certains coups de poing et pied car c’était devenu normal ». Glaçant. Une des petites, gauchère, confiera que son père lui tordait le bras à table pour prendre sa fourchette de la main droite. Une pratique contraire à leur religion, selon elle. (…)