ENQUÊTE – De nombreux habitants, qui témoignent de leur quotidien au Figaro, accusent le maire PS François Dagnaud de faire «l’autruche» face à l’insécurité et la saleté qui gangrènent le quartier. L’élu dénonce un manque de moyens légaux et financiers.
Les tirs de mortiers d’artifice des 11 et 12 septembre, rue Rébeval dans le 19e arrondissement de Paris, n’étaient pas des faits isolés. Chaque jour, chaque nuit, les riverains de ce quartier du nord-est de la capitale subissent les exactions de nombreux groupes violents. Migrants, «crackeurs», «jeunes», squatteurs et même prostituées s’enchaînent et font vivre un enfer aux quelque 188.000 habitants, dont certains ont accepté de témoigner auprès du Figaro.À lire aussi : Au nord-est de Paris, plongée édifiante dans un quartier entier sous l’emprise du crack
Rosa Tandjaoui, libraire sur l’avenue de Flandres, a été cambriolée 13 fois en l’espace de cinq ans. «Chaque matin je me demande ce que je vais vivre aujourd’hui», confie-t-elle. Depuis 2015 (et la crise des migrants, NDLR), on a le sentiment d’un envahissement de l’espace public. Tout ce dont ne veut pas Paris se retrouve dans le 19e. On a tout : migrants, toxicos, mineurs isolés, fous, “racailles”. Je ne vous dis pas la prostitution qu’on a, de mineurs même. C’est sordide», souffle Rosa Tandjaoui.