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Dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier, le centre de santé Révolution situé dans la commune de Kisenso, à Kinshasa, a reçu la visite d’environ 60 hommes munis d’armes blanches (machettes, marteaux, et autres). Les assaillants s’en sont pris à sept femmes (cinq malades et deux infirmières) qu’ils ont violées, devant les autres membres du personnel du centre réduits à l’impuissance. Les victimes ont été laissées dans un état lamentable, puisqu’elles ont saigné durant toute la journée du vendredi. Trois individus ont été condamnés à 20 ans de prison.

Non contents de violer ces femmes, ces agresseurs ont également écumé les lieux, emportant deux microscopes, des produits pharmaceutiques, l’aspirateur de la salle d’accouchement (don de Ipas), des chaises de médecin (don de Médecins Sans Frontières), et même des objets personnels des malades. Un coffre-fort avec une importante somme d’argent aurait aussi été emportée. Les criminels ont également vandalisé la banque de sang, trouant certaines poches et emportant d’autres, au point où à la pédiatrie, les enfants qui étaient sous perfusion ou transfusion, ont vu leur séance être suspendue dans la nuit.

De sources locales, les auteurs de ces méfaits seraient les Kulunas, ces bandes de hors-la-loi qui sèment la terreur à Kinshasa depuis le milieu des années 2000, défiant, non seulement les policiers, mais également les militaires. Les autorités kinoises sont donc attendues sur ce chantier de la sécurité, indispensable pour l’atteinte des objectifs de développement du pays

Afrik

Si les trois délinquants mineurs ont été renvoyés devant leur juge naturel, deux prévenus acquittés, trois autres de leurs compagnons d’infortune viennent d’écoper une sanction exemplaire : ils sont condamnés à 20 ans de servitude pénale principale (SPP).  […]

Papy Mavoka, coordonnateur de DRC Vision, craint que la province de Kinshasa se ressemble à l’Est de la RDC en termes d’insécurité. « Il faut déjà trouver des alternatives pour mettre fin à l’insécurité qui sévit à Kinshasa sous une autre forme. Les bandits adoptent une nouvelle formule ; ils emportent les biens et ils commettent le viol. Une situation qui devra attirer l’attention du gouvernement. Si le gouvernement tarde à réagir, la ville de Kinshasa deviendra comme l’Est du pays où l’insécurité une monnaie courante accompagné des viols », alerte-t-il.

mediacongo

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