Quelque chose ne tourne plus rond depuis au moins deux ans au joli, poli et tranquille royaume de Suède… Les autorités et la police savent parfaitement quoi mais se voient obligées de reconnaître leur impuissance face à la mafia qui étend sa toile dans plusieurs grandes villes du pays. Les clans criminels ne prennent même pas la peine d’agir dans la discrétion, ils multiplient les actes de violence : rien qu’au premier semestre de cette année, les services de sécurité ont recensé 163 fusillades sur le territoire, elles ont fait 20 morts.
40 “familles” font leur propre loi
De l’aveu même du chef adjoint de la police suédoise, Mats Löfving, en début de semaine, une quarantaine de “familles” mafieuses contrôlent désormais les quartiers défavorisés de plusieurs agglomérations, et leur emprise ne fait que se renforcer. La faiblesse ainsi affichée des pouvoirs publics a suscité de l’indignation et de la colère froide au sein de la société.
Le Premier ministre, Stefan Löfven, a montré son agacement :
C’est un poison dans notre société dont nous devons nous débarrasser
La peur règne dans les banlieues
La mafia est surtout implantée dans les banlieues où vit une population majoritairement immigrée, que la Suède a d’ailleurs beaucoup de mal à intégrer. Ses bandes criminelles y organisent le trafic de drogue et jouent sur la peur et le racket pour imposer le silence aux habitants. Et s’il le faut, les hommes de main utilisent les moyens les plus violents comme des voitures plastiquées ou des jets de grenades contre des immeubles. […]